Par Maxime – 12 février 2020
Vous avez dû voir passer ces articles disant qu’en 2020, la compétence qui allait être la plus recherchée sur Linkedin serait “Blockchain”.
Mais concrètement, qu’est-ce que cela veut dire ? Entre les recherches d’ingénieur, d’architecte ou d’expert, pour le moment, le marché du travail de ce secteur donne l’impression d’être perdu dans un buzzword fourre-tout.
Il y a donc une forte demande pour cette nouvelle technologie qui amène parfois à utiliser des termes très génériques, rendant les offres d’emploi un peu confuses.
La blockchain ayant des cas d’utilisation très spécifiques, les besoins professionnels qui y sont liés le sont aussi !
Lorsqu’on regarde les titres des offres proposées en France, la première impression est simple : c’est beaucoup de responsabilités ou un profil technique très poussé (voir parfois les deux) et dans un contexte institutionnel ou de startup.
Depuis l’explosion de ces dernières, il était déjà difficile de pourvoir ce genre de poste mais depuis que le grand public a entendu parler du Bitcoin et de fait, la Blockchain, l’offre a complètement explosé. Début 2018 donc, la Commission Européenne lance un appel d’offre qui fera bénéficier à 43 entreprises 170 millions d’euros (6,2 pour la France) dans le cadre de son programme de “recherche et d’innovation Horizon 2020”.
Mais malgré des promesses de salaire mirobolant, l’offre ne rencontre pas (encore) la demande. Cela peut être dû à plusieurs raisons :
Cette dernière raison laisse penser que les autodidactes de la blockchain ont compris qu’ils avaient un pouvoir décisionnel plus important que dans d’autres secteurs, et peuvent être plus exigeants sur les notions de gouvernance notamment horizontale.
En résumé et en grossissant le trait, les entreprises qui recrutent veulent intégrer dans leur système vertical des experts-professionnels d’un système gouverné horizontalement.
Mais quel est le trait d’union dans ces deux visions à première vue opposées ?
Pierres angulaires de ce nouveau marché, certaines ont été bien identifiées et d’autres restent beaucoup plus vagues. Par exemple, pour coder un smart contract sur Ethereum, il va falloir apprendre le langage Solidity (si ça vous intéresse c’est avec le projet CryptoZombies), qui nécessite des pré-requis en C++ ou Javascript.
Mais quid de tou(te)s ces acteur(trice)s (majoritaires !) qui ne connaissent pas ou peu le code et font pourtant vivre l’écosystème de la blockchain ? Vu qu’il existe de nombreuses initiatives et outils communautaires pour permettre à tout un chacun de participer à cet environnement, les compétences sont aussi décentralisées qu’un réseau de noeud Bitcoin.
Là où ça devient intéressant, c’est lorsqu’on essaie de les identifier.
En voici une liste non exhaustive : Graphisme, community management, influencer, 3D, beta-tester, direction partagée de projets, video, marketing, analyste, rédaction web…
Toutes les communautés Crypto ont ces compétences dans leur rang, sans quoi personne n’entendrait parler d’eux… et souvent leurs membres apprennent de manière autodidacte grâce à une entraide mutuelle.
L’exercice pour les entreprises est un peu périlleux : sans connaître exactement les compétences disponibles sur le marché, la décision d’embaucher à haut salaire en fonction des besoins est logique mais manque de précision.
Nous savons que les acteurs « institutionnels » prennent en main ce nouvel outil mais nous tenons à rappeler qu’à terme, il est destiné à être utilisé par le plus grand nombre.
Par conséquent, notre objectif est d’anticiper les besoins des deux parties pour faciliter l’équilibre du recrutement dans ce secteur en France.